Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 15:57
 
DrapeauJapon.jpg
 
 
 
Dans beaucoup de domaines, les Japonais vivent les choses ou les situations différemment de nous. Cela ne fait pas d'eux des extra-terrestres mais un peuple qui a conservé ses traditions et surtout... un fair-play exemplaire.

 
Domaine de l'amour
 
Les Japonais ne disent pas "Je t'aime" mais "Il y a de l'amour".
 
Ils ne disent pas "Tu me manques" mais "Il y a de la tristesse sans ta présence".
 
S'embrasser en public est un délit (mais quand on aime, on a un côté rebelle).
 
Si on ne se tient guère la main dans la rue au Japon, sauf quelques rebelles comme il en existe partout, il y a une façon d'afficher sans équivoque son statut d'amoureux : attirer violemment sa moitié à soi lorsqu'on a deviné dans son dos l'arrivée imminente d'un cycliste. Le collé-serré rapide qui s'ensuit ne laisse subsister aucun doute.
 
 
Domaine du couple
 
Les Japonaises mariées (qui ne travaillent pas) donnent de l'argent de poche chaque semaine à leur mari.
 
 
Domaine de la famille
 
Au Japon, on punit un enfant en le faisant sortir de la maison. Redevenu raisonnable, il pourra revenir dans le cercle familial. Les bébés japonais n'ont jamais de tétine dans la bouche. Ils ne crient pas non plus ou rarement et pleurent peu. En tout cas, pas en public. 
 
 
Domaine financier
 
Au Japon, les chèques n'existent pas. Tout se règle, la plupart du temps, en argent liquide. Mais la carte bancaire existe et peut avoir un design original. Par exemple, celle de la Mitsubishi Bank est à l'effigie de Winnie l'Ourson.
 
 
Domaine de la politesse
 
Les édits impériaux, les sutras, les cadeaux, les cartes de visite, les cartes de crédit, les reçus de supermarchés se tendent et se reçoivent à deux mains.
 
Une femme dans un bar, même après minuit, ne se fera pas importuner, ni considérer avec mépris. Elle sera, au contraire, sous la bienveillante protection du patron qui se fera un plaisir de lui faire la conversation.
 
Au Japon, les vélos roulent sur les trottoirs et on évite les divers obstacles en faisant tinter sa sonnette, non sans s'incliner respectueusement sur le guidon et en présentant ses excuses aux piétons ainsi dépassés. On roule en tenant un parapluie ouvert à la saison des pluies, une ombrelle l'été, un téléphone portable en toute saison, les courses et deux ou trois enfants. Parfois, un chien bichon, dans le panier avant, profite du paysage. 
 
Dans une conversation japonaise, on acquiesce souvent, ça ne veut pas dire qu'on est d'accord, ça veut dire qu'on écoute.
 
Tous les Japonais savent dessiner. Touts petits, on les emmène en bandes dans la nature avec cahiers et crayons de couleur. Ils grandissent et continuent de dessiner. Quand on demande un renseignement et qu'on ne saisit pas bien la réponse, le Japonais va sortir aimablement son stylo, son calepin et vous faire un dessin.

 
Domaine du commerce
 
Dans les Kombini (épiceries ouvertes 24h/24), vous pouvez :
 
- acheter des timbres
- de la nourriture pour vous et vos animaux de compagnie
- des cartes de téléphone
- des thermomètres electroniques
- des revues de toutes sortes
- des cravates
- des parapluies,
- des chaussettes
- des enveloppes de deuil, de fiançailles, de mariages
- recharger votre téléphone portable
- envoyer vos valises à l'aéroport
- payer ses factures
- réserver un billet de train
- retirer des espèces avec une carte bancaire
- draguer...
 
 
Domaine du deuil
 
Au Japon, on porte le deuil à un enterrement quel que soit le statut social du défunt. Tout est noir, jusqu'au carré de tissu dont on se sert pour s'éponger le visage l'été. 
 
 
Domaine public
 
Au Japon, on fait la queue dans le calme, on se tient debout, serrés les uns contre les autres dans le train sans même paraître s'en apercevoir. On sourit aux employés alors qu'on voudrait les injurier. Et puis, un jour, ça peut éclater. Une engueulade dans les bains publics, deux passagers qui menacent de se faire rendre gorge dans une rame, les visages s'empourprent, les "r" roulent impétueusement, les poings se serrent... Et les âmes sensibles de se réjouir intérieurement que ces deux-là aient oublié leur sabre à la maison.
 
Dans les bureaux de poste, il fait bon l'hiver et frais l'été. Les préposés vous souhaitent en choeur la bienvenue. De discrets haut-parleurs diffusent une musique légère, les sièges sont confortables et pourvus d'une tablette pour y poser votre sac. Sur le comptoir, il y a des stylos, un tampon-encreur pour apposer votre sceau, une petite éponge humidifiée pour coller les timbres et différentes paires de lunettes pour vous permettre de remplir les imprimés si vous avez oublié les vôtres.
 
La station-service japonaise est un terre-plein bétonné : pas trace de la moindre pompe. On devine que c'est une station-service parce qu'il y a toujours au moins deux gars qui ressemblent à s'y méprendre à des pompistes et qui s'agitent dès qu'ils voient une voiture approcher. Levez les yeux : les tuyaux des pompes à essence tombent du ciel. On arrête sa voiture sous un tuyau et surtout on ne touche à rien. On sort de sa voiture, on donne ses clefs, on laisse les pompistes s'occuper de tout et ils ne font pas les choses à moitié. Remplissage du réservoir, un petit coup sur le pare-brise (intérieur et extérieur), un petit coup sur le volant, sur les rétroviseurs et de l'eau pour les essuie-glaces.
 
Dans les villes japonaises, il y a des horloges partout. Dans les magasins, les bureaux, les gares, sur les quais du métro,... Dans les squares où jouent les enfants, pas d'horloge. Le temps fait une pause. Mais à 17 heures, dans tous les squares du Japon, l'été comme l'hiver, on entend dans les hauts-parleurs la mélodie d'une chanson qui dit qu'il faut rentrer bien vite, que c'est l'heure des devoirs et du dîner. 
 
En France, on peut shooter dans les tas de feuilles mortes. Au Japon, c'est difficile, il semblerait qu'elles soient ramassées une par une et au fur et à mesure de leur chute. Peut-être même en plein vol. C'est fort possible.
 
Au Japon, tout le monde attend le signal pour traverser la rue. Le signal, c'est un petit bonhomme vert clignotant qui chante une étrange chanson. Les paroles en sont : "pipou, pipou, pipou" avec parfois une variante : "pipoupou, pipoupou, pipoupou", ça dépend où on traverse. En France, personne n'attend le signal pour traverser, les petits bonhommes verts servent à décorer les rues. On traverse quand on veut en slalomant entre les voitures, c'est un sport national. On a le droit d'utiliser diverses injures et il ne faut sous aucun prétexte marcher sur les passages cloutés, sinon on est éliminé. De toute façon, le petit bonhomme vert français ne sait pas chanter.
 
Dans les villes japonaises, chacun balaie devant sa porte et devant celle de ses voisins, à tour de rôle. Environ tous les dix jours, on transmet à son voisin, un balai, une pelle et un carnet de bord sur lequel on inscrit les dates. Il n'y a donc ni mégots, ni papiers, nulle feuille morte dans les rues.
 
Vous marchez à grands pas sur un trottoir où débouche en sens inverse un petit groupe de piétons en grande conversation et qui ne vous regarde absolument pas. La collision semble inévitable et pourtant c'est en douceur et sans heurts que s'effectuera le croisement. Ni vu, ni connu, on vous avait vu.
 

Domaine de l'hygiène
 
Lorsqu'on prend un escalator, la prudence impose de se tenir à la rampe. Dans les escalators parisiens, il faut y réfléchir à deux fois. On peut se tenir à la rampe mais c'est à ses risques et périls car on ne sait pas sur quoi on va poser la main. Au Japon, on n'a pas ce genre de problème. Les rampes d'escalators du métro de Kyoto, on mangerait dessus parce qu'il y a des personnels dont le travail est de les nettoyer. On peut même parler de brigades de nettoyeurs de rampes d'escalators. Ils montent et descendent toute la journée, un chiffon à la main. Et là, pas d'hesitation, on s'accroche.
 
Dans les toilettes au Japon, on se lave les mains avant et après.
 
 
Domaine poétique
 
Au Japon, un papillon qui vole incarne l'âme d'un samurai
 
 
Domaine de l'étonnant
 
Au Japon, il y a des réunions pour préparer les réunions.
 
Au Japon, 90 % des Japonais aiment beaucoup le poisson. A un point tel que le touriste ne devra pas s'étonner si en visitant l'aquarium d'Osaka, il entend des Japonais s'exclamer en admirant des spécimens particulièrement splendides : "ça a l'air bon !" Oishisô !
 
 
 
 
 
 
Partager cet article
Repost0